Quatrième de couverture :
Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct.
Alors commence l’épreuve du monde : la rencontre avec les hommes – les habitants d’un hameau perdu, Brabek, l’ogre des Carpates, lutteur de foire philosophe, Emma, mélomane et si vive, à la fois sœur, amante et mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’abominable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience, émaillé d’expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses, et ponctué comme par interférences des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est l’immense roman de la condition humaine.
Mon avis :
Mes enfants, je commence à m’inquiéter pour ma santé mentale ! En effet, je pensais avoir déjà fait la critique de ce livre et je me rends compte qu’il n’en est rien. Dépitée que je suis !!! Allez, on va mettre ça sur le compte des fêtes (merci de me soutenir) !
En lisant la quatrième de couverture, j’ai pensé à deux autres œuvres (oui, je sais, j’aime l’intertextualité) : Le Jour des corneilles de Jean-François Beauchemin, roman québécois dans lequel un père et son fils se débrouillent seuls dans une forêt et le film de Truffaut, L’Enfant sauvage. Ceci dit, même si j’ai pu retrouver quelques éléments, le style de ce roman est suffisamment particulier pour en faire une œuvre à part. J’ai même du mal à trouver les mots pour en parler tant ce livre est à la fois puissant et déroutant.
Décrire le monde dans sa splendeur et son horreur à travers les yeux d’un garçon vierge en tous points, voilà qui est plutôt original !
Je ne regrette pas d’avoir suivi les différents avis sur les blogs car c’est la première fois que je lis un écrit de Marcus Malte et tomber ainsi sur une pareille pépite est une chance.
Extrait :
Le jour n’est pas encore levé et ce que l’on aperçoit tout d’abord au loin sur la lande est une étrange silhouette à deux têtes et huit membres dont la moitié semble inerte. Plus dense que la nuit elle-même, et comme évoluant en transparence derrière ce voile d’obscurité. La paupière fronce à cette apparition. Doit-on s’y fier ? On se demande. On doute. À cette heure les gens dorment, dans les villes, dans les villages, ailleurs. Ici, il n’y a rien ni personne. Si la lune se montrait elle n’éclairerait qu’un paysage de maquis, brut, désolé. Une terre indéfrichée. Qui va là ? Quoi ? On l’ignore. On scrute avec une attention accrue cette ombre insolite pour tenter de l’assimiler à quelque espèce connue et répertoriée. Mais il n’y en a guère qui feraient l’affaire. À quel ordre appartient-elle ? De quelle nature est-elle ? On s’interroge. On la suit du regard. On la voit qui avance, courbée, l’échine déformée par une énorme protubérance, l’allure lente et quasi mécanique dans sa régularité. On devine, on sent qu’il y a dans cette démarche quelque chose qui tient à la fois du désespoir et de l’obstination. On pense à une tortue géante dressée sur ses pattes arrière. À un fabuleux coléoptère de la taille d’un jeune ours. On s’inquiète vaguement. On chasse ces pensées. Mais elles reviennent. Car après avoir passé en revue les divers représentants de la faune courante, en vain, on est bien obligé de lâcher les monstres.
Je viens de me l’offrir! J’ai hâte de le commencer!
Bises Lydia
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Tu me diras ce que tu en penses.
Bises Émilie !
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Comme je te l’ai dit sur Babelio « boire ou chroniquer, faut choisir » !! PTDR
Ça m’arrive à moi aussi, tu sais, d’oublier…
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Mais comment veux-tu que je choisisse ? C’est cruel comme choix !
Bon, toi aussi tu me rassures, merci ! 😉
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Bois et chroniques, mais fais-le bien ! Faut de l’entrainement, mais ainsi, pas de soucis, prends exemple sur moi 😆
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Mais c’est ce que je fais ! Mais tu as de l’avance ! 😛
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J’avais commencé avant toi, vu mon grand âge et le fait que j’ai bien connu les dinosaures 😉
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Ah, voilà, tout s’explique ! 😛
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PTDR
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Rhaaa, contente que tu aies aimé, j’attendais ton billet !!! 😆 Je te rassure pour ta santé mentale : tu n’es pas seule ! 😆 Ces Fêtes perturbent tout le monde, pffff ! Moi je n’en suis pas à mon premier « Marcus » mais celui-ci est LE livre de sa vie, sauf s’il en écrit un autre de cette ampleur… « Garden of love » n’est pas mal du tout non plus ! 😉
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Merci mon Aspho, tu me rassures (et je n’en attendais pas moins de toi !) 😛 Je pense savoir ce que j’ai fait : j’ai téléchargé la couverture pour préparer le billet, j’ai dû faire autre chose par la suite et mon cerveau fatigué a considéré que la critique était faite !
Je note pour « Garden of love ». Bises !
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Prochaine lecture… Ça m’angoisse un peu, tout ce dithyrambe…
Je ne lis à propos de ce livre que des avis enthousiastes…
Quel challenge, pour moi 😉
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Oh, il ne faut pas se mettre la pression, Martine ! J’en connais qui n’ont pas aimé. Il m’arrive de ne pas apprécier ce que tous considèrent comme un chef-d’œuvre. Eh ben, je le dis quand même, na ! 😛
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D’accord avec toi, une pépite
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Oui ! Bises Zazy !
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Une de mes plus belles lectures de 2016 !
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Oui, pour moi aussi.
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j’ai noté ce livre à sa sortie mais la bibliothèque ne l’a pas encore commandé alors j’attends patiemment…
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Tu ne seras pas déçue !
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Pour ta santé mentale, je ne peux me prononcer… 😀
Je l’ai eu à Noël, il est en attente…visiblement tu as aimé !
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Et moi qui attendais du soutien ! Pffff ! 🙂
Oui, j’ai vraiment aimé ce livre.
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