Maria Anna Walburga Ignatia Mozart est née à Salzbourg, le 30 juillet 1751. Elle était surnommée Nannerl ou Marianne. Quatrième enfant de la famille, elle montra des talents musicaux précoces, notamment pour le clavecin. Elle accompagna son père et son frère lors des premières tournées. Tout comme Wolfgang, elle était capable de reproduire automatiquement, sur son clavecin, un air qu’elle venait d’entendre.

Lors d’un concert ayant obtenu un succès phénoménal, Wolfgang annonce qu’un des morceaux qu’il vient de jouer a été écrit par sa sœur. Léopold enrage. À cette époque, aucune femme ne peut devenir un grand compositeur. Il lui demande donc de mettre un terme à l’écriture musicale. Par la suite, Léopold se concentre sur son génie de fils. Il refuse à sa fille les études de violon qu’elle lui réclame. Il lui annonce même qu’elle devra désormais rester à la maison lorsqu’il prendra Wolfgang en tournée. Il l’oblige à donner des leçons de piano aux étudiants riches pour financer la tournée italienne de son frère. La pauvre fille se conforme aux désirs de son père mais elle sombre dans une profonde dépression. Ses rêves sont brisés.
Victoria, une des étudiantes à qui elle donne des cours, devient sa petite protégée. Elle sort Maria Anna de sa mélancolie grâce à son talent musical. Et lorsque le père de cette dernière va s’intéresser à ce professeur si doué, Nannerl retrouve complètement la joie de vivre. Elle va peut-être enfin pouvoir toucher du bout des doigts à ses rêves. Ses rapports avec son frère se dégradent quelque peu : Léopold fait trop de différences entre son fils et sa fille. Elle enrage également contre cette société qui empêche aux femmes de vivre de leur art musical.
Nannerl grandit et le désir de se marier est là. Ses fiancés sont déboutés un par un par Léopold. Finalement, en 1784, elle épousera un juge d’instruction, Johann Baptist Franz von Berchtold zu Sonnenburg, et déménagera à St. Gilgen. Elle retournera à Salzbourg pour donner naissance à son premier enfant…. qu’elle laissera, selon les dires, aux soins de Léopold.
Elle ne se remettra à correspondre avec Wolfgang qu’après la mort de leur père. A la mort de son frère, elle met un point d’honneur à rassembler les œuvres de ce dernier et à ériger des monuments en son honneur. Elle retournera définitivement à Salzbourg à la mort de son époux. Elle vivra de ses leçons de piano.
Maria Anna s’éteindra le 29 octobre 1829 à l’âge de 78 ans.
le père abusif, dans toute sa splendeur déjà son attitude avec Wolfgang était limite mais avec Nannerl on atteint des sommets et bonjour les droits de la femme à l’époque… un vrai Mac cet homme!
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Beaucoup ont agi ainsi, l’époque le voulant aussi… malheureusement.
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Encore un exemple de ce que pouvait engendrer la misogynie de ces messieurs. Venant d’un père, c’est encore plus déplorable. Et quelle belle âme d’avoir eu, après la mort de son « rival » de frère, la délicatesse, l’abnégation nécessaire pour mettre en valeur le génie de Wolfgang. Son père n’aura pas réussi à détruire l’amour qui unissait frère et soeur. Ouf !
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Oui, c’est ce lien frère/sœur que je trouve extraordinaire.
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Tu imagines un jour si on apprend que c’est elle qui a composé toute l’œuvre de Mozart ?!
78 ans est un bel âge !
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Alors là, tout s’écroulerait ! Mais pourquoi pas après tout ?
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Mais ils sont combien dans la famille ?? 😀
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Il reste les enfants.
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Ça en fait du monde, sans oublier les ancêtres, la cuisinière, la femme de chambre, l’accordeur de piano, le concierge, l’amant, les maîtresses… 😀
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Eh beh, quelle passion pour la famille Mozart ! Tu nous prépares un bouquin sur la question ou bien ? 😀
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🙂 Pas du tout mais comme j’aime beaucoup Mozart, j’avais préparé ces articles et je voulais les faire ressortir de la poussière…
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