Mozart et Constanze se marièrent le 4 août 1782. Dix mois plus tard, le 17 juin 1783, Raimund Leopold vit le jour. Malheureusement, de constitution fragile, l’enfant décéda le 19 août de la même année. Le 21 septembre 1784, naquit le petit Karl Thomas, premier fils du couple qui survivra. Puis vint, le 18 octobre 1786, Johann Thomas Leopold, qui ne vivra qu’un mois (décédé le 15 novembre). La première fille, Theresia Constanzia Adelheid Anna Maria Friedricke, n’eut pas plus de chance. Née le 27 décembre 1787, elle mourut le 29 juin 1788. Le cinquième enfant du couple, une fille également, prénommée Anna Maria, mourut à sa naissance, le 16 novembre 1789. Enfin, le dernier garçon, Franz Xaver Wolfgang, vit le jour le 26 juillet 1791. Tout comme son frère ainé, il survivra.

L’aîné des deux frères, Karl, écrira en 1856 : « Par une décision souveraine de ma mère, il fut arrêté que ce ne serait pas moi, mais mon frère, âgé de deux ans à peine, qui deviendrait musicien ; je n’en fus pas satisfait à l’époque, mais par la suite, après mûre réflexion, j’en fus très content, m’étant persuadé que les fils d’un père qui s’est illustré ne doivent jamais courir la même carrière, car, même en possession de plus grands talents que ceux que je reconnais en moi, ils ne peuvent jamais répondre aux exigences placées en eux. Cette conviction qui s’était malheureusement aussi enracinée chez mon frère aujourd’hui décédé, l’avait indisposé, rendu méfiant de son propre talent qui n’était vraiment pas ordinaire, empoisonné, et à peut-être même abrégé sa vie. »
Le ton est donné. Il est en effet difficile d’être le rejeton du petit génie. Karl s’installa à Milan en 1805. Il apprit la musique, de 1806 à 1810, avec Bonifazio Asioli, grand compositeur et directeur des études au conservatoire. Karl lui avait été recommandé par Haydn. Il rentra ensuite au service d’Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie. Il mourut le 31 octobre 1858. Il n’eut pas d’enfant.

Franz Xaver ne connut pratiquement pas son père. Il n’avait que 4 mois 1/2 lorsque celui-ci décéda. L’anecdote veut que Mozart ait entendu son fils pleurer et reproduire un son identique à celui qu’il venait de faire au piano. Celui-ci se serait alors exclamé : « C’est bien un Mozart ! »
Et voilà bien ce qui explique ce que dit Karl. Constanze aurait alors décidé, à partir de là, que Franz serait le digne héritier de Wolfgang. Il reçut alors une éducation musicale avec des professeurs de renom : Antonio Salieri et Johann Nepomuk Hummel.
Franz devint un compositeur de talent, chef d’orchestre, pianiste. il signa souvent ses compositions du nom de Wolfgang Mozart. Tout comme son frère, il resta célibataire et n’eut aucun enfant. Il s’éteignit le 29 juillet 1844.

Eh eh, pas gai tout ça ! 😦
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Mais réel cependant.
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c’est bien triste!
les décès prématurés qui se répètent dans cette famille: génétique? ou simplement maladies infectieuses si fréquentes à l’époque?
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Aucune idée, je n’ai rien trouvé pour les expliquer.
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je vais voir si je trouve quelque chose dans la littérature médicale …
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Si tu trouves, tu m’en fais part, hein ? 😉
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Hello!
Je m’en rends compte que j’en n’avais pas encore eu la courtoisie de venir visiter ton blog. Voilà qui est réparé ! 😃
Je laisse un billet sur ce bouquin providentiel qui vient rétablir la vérité sur une légende fort partagée selon laquelle Mozart serait mort sans descendance (il est d´usage que les génies ne laissent que leurs œuvres à la postérité!).
Et ben non! Deux fils lui ont survécu!
Pour répondre à la question d’Eve-Yeshé… la mortalité infantile à cette époque était redoutable (1 enfant sur deux n’atteignait pas les 5 ans…) ce qui se comprend quand on sait à quel point les enfants montent vite en température (mes enfants atteignaient le 40 pour la pousse d’une simple dent!) et qu’ils n’avaient ni antibios ni doliprane!
En outre… certains historiens supposent que Mozart serait mort d’une infection secondaire à une insuffisance rénale secondaire à un traitement au mercure (inefficace mais… ils y croyaient à l’époque!) pour une syphilis… maladie très contagieuse que ces messieurs choppaient au bordel, refilaient à leur femme… et que les enfants contractaient parfois à la naissance… ce qui n’aidait pas à leur longévité…
Bref… c’était le quart d’heure culturel de la journée d’une ancienne contralto lyrique amatrice retirée des scènes pour suivre l’exemple d’Irene Adler! 😜
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Coucou Ida ! Merci d’être passée par ici. Oui, pour les fils de Mozart, j’en parle dans ce billet.
Merci pour ce quart d’heure culturel ! 🙂
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