Saint-André en « Roussillon » – Jean Lavail

Fiche écrite le 03/09/2015

Saint-André de Sorède est un petit village niché au creux des Albères, entre mer et montagne. Il ne s’agit pas de mon village natal mais presque. En effet, après une naissance mouvementée et inattendue en région parisienne – quelle idée d’être une grosse prématurée ! -, j’ai tout d’abord habité à Cerbère, aux portes de l’Espagne, puis, à l’âge de 4 ou 5 ans, à Saint-André, que j’ai quitté à trente ans, travail oblige. C’est dire si je le connais ! Enfin, je le croyais du moins. Mais à la lecture de ce précieux ouvrage, je me suis aperçue qu’il n’en était rien et qu’en fait, je ne connaissais que le village « moderne ». Mais ce fut avant tout un grand monastère dont il ne reste à ce jour pratiquement plus rien si ce n’est l’église. Et les maisons se sont construites autour, au fur et à mesure.

Quel plaisir, à la lecture de ce document, de s’intéresser à la vie de nos ancêtres dans ce village dont je connais les rues, les quartiers mais dont j’ignorais toute l’Histoire. Je regrette d’ailleurs que rien ne soit mis en valeur par rapport à cela et que Saint-André en soit réduit à être un simple village de vignerons comme il en existe tant dans la région. Pourtant, quelques panneaux historiques pourraient transformer cette vision d’ensemble.

Ne cherchez pas un code ISBN sur ce livre. Jean Lavail, l’auteur, a voulu être un passeur d’Histoire, coûte que coûte. Et c’est avec ses propres deniers qu’il a fait imprimer ce livre qui, en plus d’être utile et enrichissant, est beau. Il est imprimé sur papier glacé, illustré par des photos en noir et blanc si ce sont de vielles cartes postales ou en couleur si ce sont ses propres photos. Je n’ai qu’un regret : qu’il soit trop court. Mais peut-être puis-je espérer une suite ? Saint-André de 1900 à nos jours… L’espoir fait vivre, après tout !

Extrait :

L’usage de désigner un lieu par un titre de sainteté s’est introduit vers la fin du VIe siècle en « Roussillon ».
Le nom d’un saint est en principe celui d’un apôtre du Christ, qui est de ce fait le saint-patron de la localité, commune.
Lors de la construction du village, ce fut le nom d’André, premier apôtre du Christ qu’on donna. Originaire de BETSAÏDE en Galilée, pêcheur de son état, André mourut en 65 après J-C à PATRAS en Grèce, en martyr sur une croix en forme de « X ». Le second nom est Saint-Sébastien.
Par la suite, on va lui adjoindre afin de le situer un mot en catalan : « de SUREDA » ; dû à la région de chênes lièges, sans qu’il y ait eu dépendance du village voisin qui porte ce nom – d’après la toponymie « SORÈDE ». 

6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Llaurensou dit :

    On en apprend tous les jours…

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  2. Eve-Yeshé dit :

    curiosité éveillée !
    J’ai du mal à situer, c’est du côté d’Argelès ou Collioure?
    on a probablement dû y passer quand on allait en Espagne, à l’époque Port-Leucate…

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    1. LydiaB dit :

      C’est un petit village juste à côté d’Argelès.

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  3. brindille33 dit :

    Je comprends le plaisir de posséder un tel bijou. Je comprends les frustrations. Heureusement que cet homme a imprimé l’historique de ce lieu nullement gardé dans toute sa valeur. Il reste le livre et les souvenirs du cœur. Bon dimanche.

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    1. LydiaB dit :

      Oui brindille, c’est exactement ça. Bon dimanche également.

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