« Ces contes ont été écrits pour les enfants âgés de quatre à soixante-quinze ans. Il va sans dire que par cet avis, je ne songe pas à décourager les lecteurs qui se flatteraient d’avoir un peu de plomb dans la tête. Au contraire, tout le monde est invité. Je ne veux que prévenir et émousser, dans la mesure du possible, les reproches que pourraient m’adresser, touchant les règles de la vraisemblance, certaines personnes raisonnables et bilieuses. » Voici un extrait de la préface de ce livre, sorte d’avertissement au lecteur. Car ce livre peut se lire à divers degrés. Ainsi, je l’ai découvert lorsque j’étais à l’école primaire, en CE1 ou CE2. Je me souviens que lorsque l’institutrice prenait le bouquin, c’était alors une bonne heure de lecture. Oui, j’ai eu la chance d’avoir une enseignante qui nous lisait, plusieurs fois par semaine, en fin de journée, lorsque les cerveaux étaient fatigués, des livres passionnants. Et j’attendais ce moment avec impatience. Les histoires de Delphine et Marinette me transportaient dans un autre monde…
Avec du recul, et avec quelques années de plus (oh, juste quelques-unes, hein !), je me rends compte que finalement, les histoires des deux fillettes ne sont pas si idylliques que ça. Leurs parents sont des monstres qui maltraitent les animaux et considèrent que leur progéniture n’est pas des plus intelligentes. On comprend dès lors que l’innocence de Delphine et Marinette leur permet de pouvoir converser avec leurs animaux, êtres également purs et innocents au demeurant. D’ailleurs, c’est toujours auprès d’eux qu’elles trouveront du réconfort.
Lorsqu’on réfléchit sur les contes et les récits imaginaires s’adressant aux enfants, il en ressort souvent le même constat : les contes ne sont pas vraiment faits pour les enfants. Ils sont plus là pour éduquer les parents et leur faire passer un message. Comment ? Les auteurs avaient tout compris : n’est-ce pas, le plus souvent, les parents qui lisent les contes aux enfants ?
Bien évidemment, il ne faudra pas se méprendre sur le titre. Le chat Alphonse n’est pas, à proprement parler, le personnage principal. Ceci dit, il ouvre les contes puisqu’on découvre d’entrée de jeu qu’il est un allié de poids pour les fillettes : ces dernières, pour avoir cassé un plat, se retrouvent punies et doivent aller chez leur affreuse tante. Alphonse, qui a le pouvoir de faire pleuvoir en se passant la patte derrière l’oreille déclenche un véritable déluge afin que les petites puissent rester chez elles. Mais toute cette eau abîme les récoltes et les parents veulent le noyer. Il sera sauvé par tous les animaux de la ferme. Ainsi débutent les contes. Je vous laisse à présent les découvrir et passer un bon moment en leur compagnie.
Je les ai lus adulte et je ne les ai pas du tout aimés, même si d’autres écrits de Marcel Aymé m’ont plu. Quant à mon fils, enfant, il a été carrément choqué de la manière dont y sont considéré les animaux…
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Je pense que lorsque l’institutrice nous les lisait, elle devait sauter des passages.
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plein de souvenirs !!! je devrais peut-être le ressortir cela ferait du bien dans cette période sombre et violente 🙂
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Tout dépend des passages. 😉
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j’ai adoré ces histoires moi aussi, et découvert comme toi que les deux petites filles ne vivaient pas dans un environnement idyllique 😉
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C’est fou comme on peut avoir des idées préconçues sur un bouquin assez noir finalement. 😉
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Tiens, il faudrait que je les relise, j’y trouverais certaineml:ent autre chose. J’ai dû lire ce livre dans les années 60-70
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Je pense que tu découvrirais des choses non vues avant en effet.
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Je les ai lus en primaire et comme j’en garde un excellent souvenir, je pense que je n’avais pas compris grand chose ! Mon imagination devait galoper plus vite que le texte.
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Nous sommes plusieurs dans ce cas.
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Je me rappelle de ces contes, j’aimais bien les lire, mais c’est sûr, ces parents ne sont pas les meilleurs du monde, tout comme dans « les malheurs de Sophie » de la Comtesse de Ségur et « les petites filles modèles ». Je dois les avoir encore quelque part ces livres, tu m’as donné envie de les relire. Il n’y a pas d’âge pour lire des livres pour enfants. Et à nos âges on ne les interprète pas de la même façon.
Bonne journée – BiSouS
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Non, aucun âge requis pour la lecture… heureusement !
Bisous ! 😘
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Hello Lydia
Je ne me souvenais plus de l’auteur, mais j’ai lu ces contes, petite, ça fait donc bien plus longtemps que toi 😉
Avec leur imagination débordante, les enfants adaptent ces histoires à leur capacité de réflexion. Quand on les relit plus tard, on découvre une autre réalité 🙄
Je vais noter de les relire, Alphonse me plaît déjà beaucoup 😆
Des bribes d’histoires vont-elles me revenir ?
Gros bisous
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Tu me diras !
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Ho là pas si vite !
Il va prendre sa place dans la file d’attente une fois qu’il sera arrivé dans ma Pal 😆
@ suivre !
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T’inquiète, je connais bien ce processus ! 😉
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J’ai vu qu’il y en a toute une collection de livres
Il faut que je m’y repenche un peu plus longuement…
Bises
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Bises !
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Les contes pour enfants sont souvent cruels et violents ! Ceux de maintenant me semblent plus doux, ou alors, j’ai vieilli 😆
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Je ne sais pas, je ne lis plus de contes actuels pour enfants.
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Moi non plus, après avoir lu « psychanalyse des contes de fées », j’ai compris qu’en dehors du sexe, il n’y avait que du cul dans les contes de fées 😉
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😂 Bettelheim nous a ouvert les yeux sur les contes !
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Toi aussi tu l’as lu ??? PTDR
Bande de cochons, ces conteurs ! Du cul partout.
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Oui, on devait le lire à l’université. J’avais découvert bien des choses !
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Ça fait remonter bien loin dans les souvenirs, j’avais adoré ces contes, en primaires, lus et relus.
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Oui, on retombe dans une période lointaine…
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