Je connaissais les auteurs de nom (oui, ils sont deux : Emile Erckmann et Alexandre Chatrian, et je ne l’ai découvert que très récemment à ma grande honte) mais je n’avais jamais franchi le pas. Voilà qui est fait.
Bien entendu, le thème ne pouvait que m’être agréable puisqu’il traite de l’enseignement au XIXe siècle. Et même s’il ne s’agit pas d’un document mais bel et bien d’un roman, il n’empêche que toute la vision de la société est mise en relief dans ce livre. Alors, la première question est : qu’est-ce qu’un sous-maître ? Il s’agissait d’une jeune personne surveillant les élèves ou, à l’occasion, remplaçant l’enseignant en fonction. Mais attention, il ne s’agissait pas d’un pur et simple surveillant. Le sous-maître était inspecté et devait obtenir sa validation. Inutile de préciser qu’il devait donc être un brin savant. Ainsi, Jean-Baptiste Renaud accède à cette charge au début du XIXe siècle. Son brevet de deuxième classe en poche, il aspire à une carrière. Il veut devenir instituteur lui aussi. Cependant, des événements importants vont faire prendre une autre tournure à son avenir. Il apprend à ses dépens l’hypocrisie des hommes.
Le roman se lit très vite, la lecture en est agréable. On apprend énormément de choses sur cette société : les enseignants étaient liés à l’Eglise et se retrouvaient souvent pieds et poings liés. Ils étaient payés par les familles et devaient donc avoir une classe conséquente s’il voulait avoir de quoi vivre. Cependant, il était hors de question de prendre « n’impoorte qui » : il fallait pouvoir enseigner le catéchisme et convertir ceux qui n’étaient pas catholiques.
Je vais désormais lire les autres oeuvres de ces deux auteurs car leurs romans, qualifiés de populaires, permettent de s’enrichir tout en ayant le plaisir de la lecture.
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