
Quel plaisir de se replonger dans ce conte ! Et j’y ai pris d’autant plus de plaisir que je ne m’en souvenais plus. C’est donc avec un oeil neuf, ou presque, que j’ai relu ce court texte mettant en scène un chat et son propriétaire, surnommé Le Marquis de Carabas par le félin. L’histoire en est simple : le chat, qui est l’unique héritage du dernier fils d’un meunier, veut faire épouser à son maître la fille du Roi. Il parvient même à bout de l’ogre dont la taille physique n’est en rien comparable à la petitesse du cerveau.
La morale en est la suivante : rien n’est plus important que le savoir-faire et l’ingéniosité. Ces deux aspects sont représentés ici par le chat qui mettra tout en oeuvre pour arriver à ses fins. Cependant, est-ce vraiment une morale ? On peut se poser la question. Car le chat utilise le mensonge pour que son maître devienne un grand de ce monde. Serait-ce une critique cachée de la bourgeoisie ?
Ce conte est apparu dans le recueil des Contes de ma Mère l’Oye, en 1697. On peut y reconnaître les statuts sociaux de l’époque : le Roi (guère plus futé, finalement, que l’Ogre) représente le plus haut rang de la société, la noblesse incarnée. Sa fille n’est ici décrite que physiquement. Elle n’a pas vraiment de rôle dans le conte. Comme dans la société, elle est « la fille du roi » et rien d’autre. Le fils du meunier est le symbole du « petit », celui à qui on ne laisse pas la parole. Les personnages humains sont dépassés par le chat qui démontre que l’on peut survivre dans ce bas monde grâce à la feinte, à la ruse, à l’escroquerie. Alors, le Chat botté est-il un conte amoral ?
Extrait :
Courant toujours bien devant le carrosse, le chat se retrouva,
soudain, face à un immense château que possédait un ogre.
Le plus méchant ogre qu’on puisse
imaginer mais, aussi, le plus riche de tous.
« Monsieur l’ogre, on m’a dit mais j’en doute que vous avez le don de vous
transformer en toutes sortes d’animaux.
Vous en doutez, eh bien, regardez ! »
Et l’ogre se transforma en lion.
De peur, le chat fit un énorme bond jusqu’au toit où il regretta de porter des
bottes, pas très pratiques pour marcher sur les tuiles.
« Oh ! Quelle peur vous m’avez faite. Mais vous pouvez aussi vous changer en toute
petite bête, une fourmi, une mouche, encore plus fort, une souris ? »
Et l’ogre se transforma en une petite souris blanche… et le chat, en bon matou
qu’il était, se jeta, aussitôt, sur la souris et la croqua d’un seul coup de dents.

Challenge Les textes courts.
Genre : Conte
Auteur : Charles Perrault
Pays : France
Nombre de pages : 32

Hello Lydia
Un excellent choix 😆
Ce que j’ai pu aimé ces contes, petite. Et tu as raison, les relire nous les fait découvrir dans toute leur subtilité d’écriture. Je vais le faire… plus tard 😆
Gros bisous
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😘
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Forcément, puisque ça concerne un chat 😉
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Ben voui ! 😽
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j’aime beaucoup me replonger dans les contes traditionnels régulièrement!
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Oui, ça fait plaisir, hein !
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Je ne me souviens plus du tout de ce conte ! Moi, tout ce qui me reste en tête, c’est le chat Potté
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Ah ! Le chat potté ! 😄
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Son regard 😆
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Mais oui !
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J’aime aussi beaucoup les contes. J’ai illustré « Le Petit Poucet » de Perrault en photos. Si ça vous intéresse :
https://juliettecanelle.wordpress.com/2020/05/27/le-petit-poucet/
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Je viens d’aller voir, c’est superbe. Bravo !
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