Tsubaki – Aki Shimazaki

Aki Shimazaki [XX°-XXI° s ; Japon / Québec] Image

Quatrième de couverture :

Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko raconte le quotidien d’une adolescente pendant la Seconde Guerre mondiale, son déménagement à Nagasaki avec ses parents, le travail à l’usine, les amitiés et les amours naissantes avec son voisin. En révélant peu à peu une trame familiale nouée par les mensonges de son père, elle confesse les motifs qui l’ont poussée à commettre un meurtre, quelques heures avant que la bombe atomique tombe sur sa ville.

Mon avis :

Je ne lis pas souvent de romans asiatiques. J’ai toujours du mal en général. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien. Pourtant, là, je me suis laissée transporter. Cette lettre de Yukiko, adressée à sa fille, est à la fois horrible et magnifique. On entre dans la vie de cette femme à petits pas, délicatement. On reste en retrait, non pas pour ne pas être vu, mais par respect. En effet, il se dégage de ce texte une telle sobriété que l’on ne peut qu’être fasciné. De ce fait, on ne juge pas, on ne le peut pas. Pourtant, il y a le meurtre et celui-ci viendrait presque effacer un événement primordial : la bombe atomique lancée sur Nagasaki, lieu où réside le personnage principal.

J’ai vraiment apprécié cette pudeur, cette atmosphère, ce calme même qui se dégage de ce livre. Il existe quatre autres tomes que je vais me procurer.

Extrait :

Couverte du manteau, je restais immobile. J’entendais le vent souffler doucement dans les feuilles de bambous. La tranquillité et la paix étaient entre nous et autour de nous. Le temps s’arrêtait.

Je voyais des boutons de camélias, bien tenus par les calices. C’étaient les camélias qui fleurissaient en hiver. Dans la campagne près de Tokyo, quand il neigeait, je trouvais les fleurs dans le bois de bambous. Le blanc de la neige, le vert des feuilles de bambous et le rouge des camélias. C’était une beauté sereine et solitaire. (P50)

Publicité