Vacances avec Papa – Dora Heldt

Dora Heldt [XXe-XXIe s / Allemagne] Vacances-avec-papa

Résumé :

« Ce n’est que pour deux semaines. Et il s’agit de ton père. J’en connais des enfants qui sauteraient de joie. » 
« Comment ça, des enfants, maman ? J’ai 45 ans ! »

L’été approche. Christine doit se rendre dans une île du nord de l’Allemagne. Elle a prévu d’aider une amie afin que sa pension de famille et son café soient prêts pour l’ouverture de la saison.
Mais la mère de Christine lui demande d’emmener avec elle son père. Problème : Heinz, 73 ans, est du genre à se mêler de tout ! Surtout de ce qui ne le regarde pas…

Que du matin au soir, il critique la décoration, s’autoproclame maître d’œuvre, traite toujours Christine comme une gamine, passe encore – à l’extrême limite. Mais qui s’improvise conseiller conjugal, alors là, non ! La coupe est pleine.

Mon avis :

Quelle tuile pour Christine ! Se retrouver avec son père, Heinz, pour aller aider, en compagnie d’une copine, Dorothée, son amie Marlène, c’est non seulement la honte mais surtout une tension de tous les instants. Car cet homme de 73 ans est à surveiller comme le lait sur le feu. Incapable – ou presque – de se débrouiller seul sans provoquer une catastrophe, il ne s’est jamais retrouvé loin de sa femme. Mais celle-ci doit se faire opérer du genou, voilà pourquoi, ayant besoin de repos, elle l’envoie rejoindre sa fille. Et lorsque Christine le voit débarquer à la gare avec, dans son sac aux roulettes cassées, tout un attirail pour se rendre utile à la pension (perceuse, chargeur de batteries….), elle pressent le pire. Surtout que c’est elle qui doit tout porter, son père se plaignant d’avoir mal à la hanche. Heureusement, ses amies sont conciliantes et vont faire en sorte de la soulager.

Tout pénible qu’il soit, on peut voir apparaître de la bonté chez cet homme qui s’inquiète, sans vouloir forcément le montrer, pour sa fille, comme lorsqu’elle était petite, et surtout pour sa femme. Il n’y a qu’à le voir questionner Christine lorsque celle-ci a un coup de foudre pour un jeune homme, Johann Thiess, ou le voir déambuler comme un zombie, de mauvais poil qui plus est, le matin où sa femme doit se faire opérer et redevenir tout guilleret lorsqu’il apprend que tout s’est bien passé ! N’est pas Tatie Danielle qui veut. Finalement, on s’attache à cet homme et on en viendrait presque à reprocher à sa fille d’être dure avec ce dernier. Mais que celui qui n’a pas eu un Heinz dans sa famille ou dans son entourage proche lui jette la première pierre. Car il faut reconnaître qu’il peut être terriblement embêtant à certains moments.

Ce roman est plein d’humour, léger, dans la droite lignée de ceux de Nicole de Buron pour les connaisseurs. J’ai vraiment passé un bon moment à le lire. L’écriture est agréable, plaisante. Bien sûr, ce ne sera pas un prix Goncourt, ceci dit, ce n’est pas sa vocation (bien qu’il soit resté quand même 61 semaines d’affilée dans la liste des meilleures ventes du magazine allemand Spiegel). Mais si vous cherchez un  livre qui vous permet de vous relaxer, de décompresser, alors n’hésitez pas !

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2 commentaires Ajouter un commentaire

    1. LydiaB dit :

      Manque de temps ?

      J’aime

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