Cent mètres – Pierre Gagnon

Je ressors mitigée de cette courte lecture. On y voit deux amis, Pierre et Henri. Pierre est plutôt calme, il est amoureux d’Axelle qui travaille dans un cirque. Il aime la regarder virevolter. Il prend le temps. Henri, en revanche, est plus dans l’accélération… Aller toujours plus vite pour oublier… Les deux prennent exemple sur leurs pères.

J’ai lu ce livre car il s’inscrivait dans un des thèmes -la vitesse- de mes élèves de BTS. Mais j’avoue que je n’ai pas vraiment accroché. J’ai eu du mal à comprendre où l’auteur voulait en venir. C’est dommage car l’écriture est fluide, parfois poétique. Tant pis, je suis passée à côté de ce roman.

Challenge Les textes courts. 

Genre : Roman

Auteur : Pierre Gagnon

Pays : Québec

Nombre de pages : 70

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Feuilles d’herbe – Walt Whitman

Walt Whitman [XIXe s ; Etats-Unis] Image

Vous connaissez ce poète américain, j’en suis presque sûre. Le Cercle des poètes disparus, ça vous parle ? Que répétait le professeur Keating ? « Ô Capitaine, mon Capitaine ! » Eh bien voilà, nous y sommes ! Il s’agissait d’un poème de Whitman dédié à Abraham Lincoln.

Dans ce recueil, cet écrivain du XIXe siècle va surprendre par les thèmes traités. En effet, là où il était bon de faire dans le romantique, le symbolique, le métaphorique, le spirituel, bref, tout ce qui définissait un poème dans la norme, Whitman va s’attaquer au moins noble, au moins pur : le quotidien, le matériel, la chair… Le style est plutôt vindicatif. On sent qu’il veut révolutionner la poésie « pompeuse » pour en faire quelque chose de plus moderne. D’entrée de jeu, le ton est donné dans ce petit texte intitulé Mon Legs :

A vous, qui que vous soyez, (en baignant de mon
souffle cette feuille-ci, pour qu’elle lève — en la
pressant un moment de mes mains vivantes ;
— Tenez ! sentez à mes poignets comme bat mon

pouls ! comme le sang de mon cœur se gonfle et
se contracte !) Je vous lègue, en tout et pour tout. Moi-même, avec
promesse de ne vous abandonner jamais,
En foi de quoi je signe mon nom.

Provocateur, il précise dans sa Chanson de l’Universel :

Viens, me dit la Muse
Chante-moi un chant qu’aucun poète ne m’a encore chanté,
Chante-moi l’universel.
Au cœur de cette vaste terre
Au fond même des grossièretés et des scories
sûrement enseveli dans son cœur,
germe le grain de la perfection.

J’avoue que ce côté rebelle m’a plu. Allez, pour finir, le fameux texte dont je parlais au tout début de ce billet :


Ô Capitaine ! mon Capitaine ! fini notre effrayant voyage,
Le bateau a tous écueils franchis, le prix que nous quêtions est gagné,
Proche est le port, j’entends les cloches, tout le monde qui exulte,
En suivant des yeux la ferme carène, l’audacieux et farouche navire ;

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Oh ! les gouttes rouges qui lentement tombent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu mort et glacé.

Ô Capitaine ! mon Capitaine ! lève-toi et entends les cloches !
Lève-toi – c’est pour toi le drapeau hissé – pour toi le clairon vibrant,
Pour toi bouquets et couronnes enrubannés – pour toi les rives noires de monde,
Toi qu’appelle leur masse mouvante aux faces ardentes tournées vers toi ;

Tiens, Capitaine ! père chéri !
Je passe mon bras sous ta tête !
C’est quelque rêve que sur le pont,
Tu es étendu mort et glacé.

Mon Capitaine ne répond pas, pâles et immobiles sont ses lèvres,
Mon père ne sent pas mon bras, il n’a ni pulsation ni vouloir,
Le bateau sain et sauf est à l’ancre, sa traversée conclue et finie,
De l’effrayant voyage le bateau rentre vainqueur, but gagné ;

Ô rives, Exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d’un pas accablé,
Je foule le pont où gît mon Capitaine,
Étendu mort et glacé.

Un dimanche en cuisine…

Je vous propose aujourd’hui un repas froid car avec la chaleur qu’il fait, nous n’avons pas trop envie de manger chaud ! J’ai fait du saumon-mayonnaise et une salade de riz.

Les ingrédients pour 2 personnes : 

2 pavés de saumon, 1 jaune d’oeuf, de la moutarde, de l’huile, 2 verres de riz, 2 échalotes, du persil, du sel, 2 poivrons, des bâtonnets de surimi.

La recette : 

Pour le saumon : j’ai d’abord fait cuire le saumon en papillote, avec juste un peu de sel dessus. Pendant ce temps, j’ai fait une mayonnaise avec le jaune d’oeuf, la moutarde, l’huile et un peu de sel. Une fois le saumon cuit et refroidi, j’ai mis les pavés dans un plat et Je les ai émiettés à l’aide de deux fourchettes. J’ai ajouté une échalote ciselée, du persil et la mayonnaise. J’ai filmé et j’ai mis au frais.

Pour la salade de riz : J’ai fait cuire le riz. Une fois cuit et refroidi, j’ai ajouté les poivrons coupés en petits morceaux, une échalote, les bâtonnets de surimi coupés en rondelles. J’ai fait avec ce que j’avais dans le frigo. Mais ce qu’il y a de pratique dans ces salades, c’est qu’on y met ce que l’on veut.

Et voilà ! Bon appétit ! 

Allez voir, non pas chez Syl qui est en congé mais chez Isa, ce que nous aura mitonné la brigade…

Les défis du 20 : lettre Q

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Ce mois-ci, c’est Dame Uranie qui nous propose les mots en Q : Quille et Quiétude.

Si ces deux mots ne m’évoquaient pas grand chose au départ, n’ayant jamais été une grande fan du jeu de quilles, une expression m’est venue en tête, « c’est la quille ! » Celle-ci était employée par mon père qui aimait à nous raconter son engagement dans l’armée, plus précisément dans la Marine, et qui l’avait ensuite quittée en toute quiétude en se rendant compte que ses espoirs de voyage s’étaient arrêtés en rade de Toulon.

Les souvenirs remontent à la surface !

Je trouve que l’association de cette expression au terme quiétude est presque logique finalement. En effet, étymologiquement, la quiétude désigne une profonde tranquillité et c’était bien ce que ressentaient les soldats retournant à la vie civile. Voilà comment on pourrait l’illustrer :

Les Plumes chez Emilie : Fièvre

Voici la liste des mots à insérer : 

REGARD, DELIRE, PASSION, DANSER, SAMEDI, NUIT, THERMOMETRE, TOUSSER, OMBRE, FRAICHEUR, ENVOUTER, ENFLAMMER, EVENTER.

Une cigale en colère

La cigale ayant toussé tout l’été

se trouva fort dépourvue lorsque la passion fut venue.

Pas un seul coin d’ombre pour cacher

son embrasement, son regard envoûté.

Elle alla, un samedi, danser,

La nuit près d’un cyprès,

Espérant enflammer un beau mâle,

par son déhanchement peu banal.

Mais son délire hormonal

S’éventa lorsqu’un insecte passa par là :

– Seriez-vous malade, dame Cigale ? s’enquit l’animal.

La femelle ailée le prit très mal.

– Va donc à l’ombre, jeune plaisantin !

La fraîcheur te fera du bien !

– Mais c’est qu’elle est malpolie la fiévreuse !

La maladie t’aurait-elle rendue libidineuse ?

– Pauvre dingue ! répondit la cigale en colère,

bouge de là, allez, accélère, avant que je ne te mette

Le thermomètre dans le derrière !

Moralité : Il ne faut jamais embêter une dame

Même si elle vous déclare sa flamme

Sous peine de vivre un drame.