
Ce bel album de 172 pages nous raconte l’histoire de Colas, un jeune garçon vivant au XIIIe siècle. Les temps sont durs et ses parents le sont encore plus. Il faut dire qu’il n’est pas des plus sages. Un soir, ayant fait tomber sa soeur Margotte au milieu des cochons, il fuit le foyer, craignant le courroux paternel. Croyant trouver l’hospitalité dans un logis, il se retrouve, parmi d’autres enfants, à faire de la bière. Le dimanche, il suit tout le monde à l’église et découvre l’histoire sainte. Et c’est en ayant la vision du christ sous la glace d’un lac gelé qu’il décide de partir à Jérusalem en ralliant les autres enfants à lui. Il en est sûr, ce dernier lui a demandé d’aller délivrer son tombeau…
Attention, cet album a beau parler d’enfants, de coeurs purs et innocents, il met en scène des choses assez cruelles. Mais cela est bien normal puisque l’histoire se passe au Moyen âge. Les codes sociaux n’étaient pas les mêmes que maintenant, la vie était plus rude, notamment chez les paysans, et les enfants n’étaient pas choyés comme aujourd’hui. J’ai trouvé l’atmosphère bien représentée. Beaucoup de choses sont implicites et cela laisse ainsi une place à l’imagination. Les dessins sont dans un dégradé de gris-bleu qui colle vraiment à la narration. J’ai trouvé le sujet très intéressant et sa façon de le traiter assez original. L’album est découpé en quatre saisons et l’on suit ainsi la troupe de façon chronologique.
J’ai vraiment aimé cet album et je vais lire les autres (Mauvais genre et Groenland-Manhattan) afin de voir si je retrouve le même attrait. Il me reste à ajouter que Chloé Cruchaudet s’est inspirée d’un fait historique : en 1212, des miséreux venant de France, d’Allemagne et d’Italie du Nord arrivèrent jusqu’aux rives de la Méditerranée, voulant atteindre la Terre Sainte.
J’ai lu un roman, il y a longtemps, qui s’appelait ainsi… très dur en effet.
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Ce n’était pas « La croisade des enfants » ? Chloé Cruchaudet s’est inspirée d’un fait historique et j’ai vu que plusieurs romans nommés « La croisade des enfants » le reprenaient aussi.
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