
Ce court roman est un véritable uppercut ! La narratrice, une jeune Iranienne, attend sa mort. Mais qu’a-t-elle fait de si répréhensible ? Elle porte en elle la vie, ou plutôt, paradoxalement, son arrêt de mort. Car la jeune fille n’est pas mariée. Mohamed l’a déflorée avant de partir au combat. Mais celui-ci ne reviendra pas, condamnant ainsi doublement sa promise. Pour aller plus loin dans l’horreur, c’est le frère aîné qui rétablira l’honneur de la famille, avec l’aval de la mère… Certaines règles/lois/coutumes peuvent être terribles !
Tout comme la vie de la narratrice, le rythme des phrases est court, vif, incisif. On alterne entre les voix, dont celle du Tigre, qui connait tout et voit tout. Quelques passages de Gilgamesh viennent ponctuer le récit, alliance entre l’antique et le moderne… Moderne… vraiment ?
