La carapace du homard – Caroline Albertine Minor

Traduction : Terje Sinding

Quatrième de couverture :

Ea, Sidsel et Niels ont grandi entre un père distant et une mère envahissante. Si aujourd’hui leurs parents ne sont plus en vie, ce couple dysfonctionnel les a profondément marqués et a eu raison de leurs relations. La fratrie est éclatée, à commencer par Ea, l’aînée, qui réside à San Francisco. Elle vit avec un homme et la fille de ce dernier, issue d’une première union. De son côté, après des études au Royaume-Uni, Sidsel s’est installée à Copenhague avec sa petite Laura. Elle travaille dans un grand musée de la ville et assume sa vie de mère-célibataire. Niels mène pour sa part un quotidien de bohème, entre petits boulots et squats chez des amis musiciens.
Mais une série d’événements va bouleverser cet équilibre, à commencer par un accident survenu à Londres lorsqu’un visiteur brise un buste du British Museum. Sidsel doit partir restaurer la statue et n’a d’autre choix que de confier Laura à son frère Niels. Au même moment, ce dernier reçoit un courriel d’Ea et se demande si le temps des retrouvailles est enfin arrivé. Le message de sa sœur est étrange pourtant, il contient un lien vers la vidéo d’un rabbin dissertant sur les carapaces de homard. En grandissant, l’animal se trouve tellement à l’étroit dans cette armure qu’il est obligé de s’en débarrasser. Alors, après avoir découvert une faille rocheuse qui lui convient, il s’y glisse, rejette sa vieille carapace et attend – nu et vulnérable – qu’il lui en pousse une nouvelle…
Construit comme un jeu de miroirs où se tressent avec virtuosité la vie, les souvenirs et les désirs de tous ces personnages, La carapace du homard est un grand roman sur les familles en permanente recomposition. La prose de Caroline Albertine Minor est lumineuse, avec des scènes à la Edward Hopper, mais également rythmée et croustillante comme la plume de Lucia Berlin.

Mon avis :

J’ai été attirée par le titre et la quatrième de couverture. D’une part, la mention d’Edward Hopper, peintre que j’apprécie énormément, a attisé ma curiosité. D’autre part, les fêlures sont toujours un thème que j’aime parcourir…

Pourtant, je n’ai pas accroché à ce roman. Je dois même avouer que j’ai capitulé, pour différentes raisons : en premier lieu, certaines évocations m’ont surprise. Démarrer un roman avec des vers intestinaux et de la matière fécale est plutôt surprenant. Ensuite, le style : des phrases très courtes (je n’ai rien contre) avec des passages incessants à la ligne coupent la fluidité de la lecture (en tous les cas, de la mienne !). Enfin, l’histoire. Ou plutôt les histoires imbriquées. Et c’est à ce moment-là que cela se corse pour moi ! En toute honnêteté, je n’ai pas réussi à suivre (en résumé, je n’ai rien compris). J’ai abandonné à la fin de la première partie (P94/223). Et je cherche toujours le lien avec Hopper…

Merci à NetGalley pour l’envoi de ce livre.

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Arthur Helgrenbow et la Communauté des Braves – Thierry Pechberty

Deux personnages, Brahm et Isdéront, respectivement guerrier et magicien sont à la recherche d’Izala, une sorcière détrônée par le Sorcier Noir, maître d’un pays au nom évocateur : Mysthèria. Ils doivent, pour cela, traverser une forêt dans laquelle personne n’aurait envie de mettre les pieds. Ils ne s’attendaient pas à ce qu’allait leur annoncer Izala : celui qui arrivera à combattre le Sorcier Noir se nomme Arthur Helgrenbow. Ils se mettent en quête de le retrouver.

J’ai passé un très bon moment en compagnie de ces personnages. Le message que transmet ce livre qui peut rappeler la légende arthurienne mais également, plus proches de nous, Harry Potter ou encore Narnia, c’est le courage et l’amitié. L’écriture est fluide, agréable. Ce roman se lit facilement et, surtout, permet de s’évader pendant quelques heures.

Pour les petits et les grands !

Merci à NetGalley pour cette découverte.

Mort au couvent – Oscar de Muriel

Traduction : Vanessa Canavesi

Nous voyageons au XVIIe siècle, au Mexique. Alina, élevée par sa grand-mère, une riche propriétaire acariâtre, est envoyée au couvent par cette dernière. Une esclave indienne, Matea, l’accompagne. Le coeur gros, Alina est obligée de quitter son frère. Elle arrive dans ce couvent où elle doit se courber face à la rigide Soeur Encarnación et ses règles. Heureusement, elle fera la connaissance de Soeur Juana qui va la prendre sous son aile. Mais ce couvent recèle bien des mystères… Et que dire du billet que lui a laissé sa grand-mère ? Prophétie ou délire ? Alina pressent que son séjour ne va pas être de tout repos ! Et cela se confirme lorsqu’une des soeurs est assassinée selon des rites païens…

J’ai adoré ce roman ! Oscar de Muriel s’est inspiré de la vie de Juana Inés de la Cruz, une religieuse érudite et rebelle, féministe dans l’âme, très en avance sur son temps. Evidemment, en ayant écrit moi-même Frénégonde, dont une partie de l’action se passe au monastère où se trouve Hildegarde de Bingen, cela ne pouvait que me faire écho. J’ai hâte de pouvoir lire les autres tomes.

Merci à NetGalley ainsi qu’aux éditions Les Presses de la Cité pour cette belle découverte.

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Ce roman entre dans le challenge de Sharon, Thrillers et Polars.

Chesa Seraina – Fanny Desarzens

Chesa Seraina, ce titre peut paraître bizarre à la première lecture. Mais lorsqu’on sait que cela veut dire « maison sereine » et que l’on voit la couverture, on comprend qu’il s’est passé quelque chose. La narratrice, Elena, y est née ainsi que sa soeur, Rose. Malheureusement, un feu de cheminée aura eu raison de l’habitation. Simple fait divers me direz-vous, bien malheureux cependant. Si la famille s’en est remise, Elena, quant à elle, n’oublie pas et se met en tête de reconstruire cette maison. Elle entretient, pendant tout ce temps, une correspondance avec son ami Jean.

Si j’ai été, au début, un peu déroutée par l’écriture de Fanny Desarzens, je dois dire que je me suis vite laissée embarquer dans cette histoire très symbolique d’une reconstruction. J’ai refermé le livre avec une boule dans la gorge et une seule déception, que cette lecture se finisse.

L’île des souvenirs – Chrystel Duchamp

Delphine, étudiante à Lyon, n’est pas aussi sage et sérieuse que pourraient le penser ses parents. Ceux-là même qui lui ont inculqué une éducation si stricte qu’elle veut s’en affranchir. C’est ainsi qu’elle devient une habituée des bars, des boîtes de nuit et qu’elle enchaîne les relations. C’est en sortant d’une discothèque que tout va s’enchaîner. Elle perçoit une présence derrière elle puis plus rien… Elle se réveille dans une pièce, enchaînée à un radiateur.

Ce roman m’a tenue en haleine de bout en bout. J’en ai encore froid dans le dos ! Je ne m’attendais pas à une telle fin ! Le scénario est bien ficelé. J’aime cette écriture et cette histoire faisant la part belle à tout ce qui tourne autour de Freud et de notre subconscient. Il n’est pas facile de mettre cela dans un thriller, en tous les cas pas aussi brillamment.

Je découvre Chrystel Duchamp et il est un fait certain : je ne vais pas m’arrêter là ! Chapeau bas !

Merci à NetGalley ainsi qu’aux éditions L’Archipel pour cette belle découverte.

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Ce roman entre dans le challenge de Sharon, Thrillers et Polars.

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