Une histoire de l’école – D. Brillaud / M. Vignau

Il m’a fallu un certain temps pour finir ce magnifique ouvrage illustré tant il est riche d’enseignement. Vous le savez, c’est un univers qui m’est familier, auquel je suis tout particulièrement attachée. On a beau en faire partie depuis bon nombre d’années, il n’en reste pas moins qu’on n’en connaît pas forcément toute l’histoire dans ses moindres détails. Pour beaucoup, l’histoire se résume à la création de l’école par Charlemagne (la chanson de Sheila a fait des dégâts) et aux lois de Jules Ferry (dans le meilleur des cas).

Chapeau bas à Daniel Brillaud et à Michel Vignau qui ont dû passer des heures et des heures à recenser toutes les informations, tous les documents nécessaires à la réalisation de cet ouvrage qui, en 317 pages, nous permet de tout savoir sur cette institution qui nous est si chère.

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Carnets buissonniers – Carl Vanwelde

J’ai craqué sur la couverture. Puis sur la 4ème de couverture dans laquelle on nous précise qu’il s’agit d’une promenade à travers les consultations d’un médecin. Effectivement, nous suivons ce dernier dans ses pérégrinations. Ce qui ressort de ses petits billets, ce sont des tranches de vie. Le médecin se fait poète sans oublier toutefois son métier. On sent toute l’humanité de ce praticien pour qui les patients ne sont pas simplement des numéros de sécurité sociale. Pour bien mettre en relief cela, il prend soin de donner comme titre, à chaque rencontre, le prénom de la personne qu’il rencontre. Si je ne devais retenir qu’une page de ces carnets, ce serait celle qui concerne Pol ou la dernière, relatant les derniers moments de Georges. Ces deux billets montrent avec pudeur une vie qui s’est éteinte ou qui ne va pas tarder. Ces instants tragiques sont retranscrits avec une telle beauté, avec une telle poésie, que l’on en oublie presque qu’il s’agit de vrais instants.

Carl Vanwelde nous retranscrit la réalité, dans ses bonheurs et dans sa cruauté. Il ne se limite pas à des succès, ce qui est révélateur de son côté altruiste, de sa générosité, de sa conscience. Le médecin devient homme, un être qui fait ce qu’il peut pour sauver les autres sans pour autant se prendre pour un surhomme.

Ce livre est un véritable coup de coeur. Je remercie vivement Babelio et les Éditions Weyrich pour cette belle découverte.

Rome et l’impossible conquête de l’Écosse – Patrick Galliou

« Je suis venu, j’ai vu et je n’ai pas vaincu« , aurait pu dire César, lui qui avait fait débarquer ses troupes dans l’île de Bretagne en 55 et en 54 av. J-C. Rome tenta par trois fois de s’emparer de l’Écosse, à la fin du Ier siècle, au début du IIe et au milieu du IIIe après J-C. Mais elle s’est pris un mur, ou plutôt deux : le mur d’Hadrien, au sud, et le mur d’Antonin, allant de l’Ouest à l’Est.

Il s’agit d’un épisode dont on parle peu, remis au goût du jour par l’album Astérix chez les Pictes. Je suis ravie d’avoir pu lire ce livre. On sent toute l’érudition de son auteur, sa passion également et ses recherches qui ont dû être colossales ! J’ai apprécié la mise en valeur des documents de l’époque et la parole donnée à différents auteurs antiques. Un petit bémol cependant : Les nombreux détails et les abréviations ont eu tendance, parfois, à me perdre.

Un grand merci aux Éditions Lemme Edit pour cette belle découverte.

À l’école (at school) – R. Bobée & G. Trannoy

Merci à Babelio et aux éditions Léon art & stories qui m’ont permis de faire connaissance avec ce petit personnage, mini Léon, rigolo comme tout. J’ai d’abord été attirée par la couverture. Que voulez-vous, c’est un peu mon tendon d’Achille… Une belle couverture, un thème que j’adore, et je craque !

J’ai trouvé ce petit livre très intéressant. S’adressant aux jeunes lecteurs, il leur permet non seulement de s’initier à l’anglais mais aussi de visualiser de superbes tableaux. Le concept est intelligent. Je pense que tout adulte prendra plaisir à tourner les pages de cet ouvrage avec un enfant.

Les Vikings – Régis Boyer

Les Vikings sont à la mode avec la série qui attire de nombreux jeunes et pas seulement… Mais ce n’est pas cela qui m’a fait acheter ce livre. D’abord parce je ne regarde jamais les séries, ensuite parce que je ne cède que très rarement à une mode, d’autant plus quand il s’agit d’Histoire. Alors, pourquoi ai-je décidé de m’informer sur ce peuple ? J’en entends parler depuis ma plus tendre enfance, une légende familiale voulant que nous descendions des Vikings. Je travaille depuis trois décennies sur mon arbre généalogique, je n’ai pas encore trouvé la trace du moindre Olav. Bon, mais on se fiche complètement de mon histoire, l’essentiel étant ce petit livre qui m’en a appris beaucoup.

Régis Boyer casse les mythes. Non, le Viking n’était pas le sauvage guerrier buvant le sang de ses ennemis dans une corne ou dans son casque et encore moins dans un crâne. Les différentes interprétations des textes ont fait du mal et, comme le dit Régis Boyer, ont fait se déchaîner les commentaires les plus délirants. On ne parle pas suffisamment de tout ce qu’a pu faire ce peuple, rusé, intelligent et efficient. Chasse, pêche, architecture, commerce, travail du cuir et du parchemin… Il s’agit bien là d’une véritable société organisée et non d’une horde de barbares telle qu’on peut se l’imaginer… du moins telle qu’on nous la montre dans les films.

J’ai trouvé ce livre très intéressant et je vais regarder d’un peu plus près les autres ouvrages de cet auteur.