Le Prof qui a sauvé sa vie – A. Algoud & F. Cestac

Je connaissais Albert Algoud pour son humour et Florence Cestac pour sa patte inimitable. Je la suis généralement dans Fluide Glacial. Aussi, lorsque j’ai vu cette BD sur NetGalley, je me suis empressée de la demander. Ainsi, Albert Algoud a été un collègue. Il a été professeur de français et retrace bien les joies mais aussi les déceptions d’un enseignant. Les mutations, les élèves difficiles ou qui le paraissent au premier abord, les équipes parfois peu enclines à travailler, qui n’acceptent pas les projets, les façons de faire… Bref, autant de choses qui peuvent ponctuer ce métier. Il a décidé d’arrêter ce métier après plusieurs déboires et, surtout, une belle occasion de travailler avec Canal + et Karl Zéro.

J’ai adoré le scénario mais également le trait de Florence Cestac, que je reconnais entre mille et que j’apprécie énormément. Au final, on se rend compte qu’Albert Algoud était un très bon enseignant, motivé pour faire progresser ses élèves mais qu’il n’a peut-être pas été forcément compris par sa hiérarchie. Ceci dit, on remarque aussi que le côté « trublion » était déjà là aussi. Finalement, sa démission a certainement été l’occasion de faire sortir le comique qui était en lui… pour notre plus grand plaisir.

Merci à NetGalley, ainsi qu’aux éditions Dargaud pour l’envoi de cet album.

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Gil et Jo, T1, La chasse au professeur Gobelin – J. Nys

J’ai trouvé cette petite BD sans prétention chez mon bouquiniste. Les deux enfants, Gil et Jo, sont amis avec le professeur Gobelin. Lui rendant visite, ils découvrent sa disparition. Peu de temps après, la radio fait passer un communiqué mentionnant qu’un nuage vert aurait été aperçu dans le Sahara. Ni une ni deux, les deux petits intrépides, accompagnés de Flip, le perroquet, vont tout mettre en oeuvre pour rejoindre le Sahara, comprenant que le nuage n’est pas extraterrestre.

C’est un album plaisant, plutôt à destination des jeunes lecteurs, qui se lit très facilement.

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Cette BD entre dans le challenge de Sharon, Thrillers et Polars.

Pacush blues, T1 : Premières mesures – Ptiluc

Je viens de découvrir cet album datant de 1983. Une bande de rats vit sur un tas d’ordures. Jusque-là, rien de nouveau. Mais ces rats ne sont pas juste des rongeurs prêts à grignoter tout ce qui peut paraître mangeable. Non, ils peuvent se montrer poètes ou philosophes. Mais ce qui fait rire ou sourire, à part leurs petites têtes, c’est qu’ils sont toujours déçus.

J’ai aimé cet album car s’il met en scène ces petits mammifères que l’on redoute et que l’on fuit en général, il n’en reste pas moins qu’on ne peut pas s’empêcher de transférer certaines situations chez les humains (ce qui fait soudain moins rire). On pourra également y voir des références culturelles.

Je vais, à présent, essayer de dénicher les autres tomes (il y en a 13 d’après mes recherches).

À la recherche de l’homme sauvage – F. Bihel

Augustin a perdu très jeune son père. Au même moment sont apparus ses cauchemars. Celui qu’il appelait « l’homme-ombre » est venu le hanter toutes les nuits. Devenu adulte, travaillant dans un laboratoire de paléontologie, il fait des recherches sur le monstre et découvre qu’un homme sauvage a survécu quelque part, dans des contrées lointaines. Il n’en faut pas plus pour qu’il se lance dans cette folle aventure…

J’ai été attirée, je dois le dire, par la superbe couverture de cet album ainsi que par la publicité faite autour : hommage à Jules Verne, à Kipling, à Hergé. Je n’ai pas été déçue ! Les dessins sont superbes, les couleurs, très douces, majoritairement dans un ton sépia, invitent à la découverte. Quant au scénario, il est bien ficelé et ne laisse pas une minute de répit au lecteur.

Je recommande vivement ce roman graphique !

Merci à NetGalley, ainsi qu’aux éditions Delcourt pour l’envoi de ce superbe livre.

Gisèle Halimi, une jeunesse tunisienne – D. Masse, S. Dorange

Gisèle Halimi, nous la connaissons, forcément, pour ses actions et son combat pour le droit des femmes. Mais que savons-nous de sa vie ? Je n’en avais pas pris conscience jusqu’à présent et cet album m’a permis d’entrer à pas feutrés dans sa famille. Fille d’un père berbère, Edouard Taïeb, et d’une mère juive séfarade, Fortunée Mettoudi, (dite Fritna), la petite Zeiza Gisèle Élise n’a pas eu une enfance facile. À cette époque, si l’on n’était pas un garçon, le déshonneur s’invitait dans la famille. Sa mère ne lui porte que peu d’intérêt. Et ce, d’autant plus que Gisèle apprendra vite à se rebeller. A 10 ans, elle fera même une grève de la faim pour ne pas avoir à faire « les corvées des filles ». Pourquoi son frère ne participerait-il pas aux tâches de la maison ? Elle veut passer son temps non pas à faire le repas ou la vaisselle, mais à étudier. Si Fritna ne comprend pas pourquoi, puisqu’une fille doit se marier dès qu’elle a ses règles, Edouard, lui, qui aime sa fille, est un allié de poids.

J’ai adoré cette BD ! Je comprends d’autant plus le combat de cette grande Dame, courageuse à plus d’un titre. J’ai voyagé dans le temps mais aussi dans un autre pays. Les couleurs de cet album sont fabuleuses, de même que les dessins. Le petit dossier à la fin nous éclaire d’autant plus sur la vie et le destin de celle qui a toujours mis un point d’honneur à combattre l’injustice. J’aime apprendre, m’enrichir, à travers l’univers de la bande dessinée. Un grand bravo à Danielle Masse pour le scénario et à Sylvain Dorange pour le graphisme !

Merci à NetGalley ainsi qu’aux éditions Delcourt pour cette belle découverte.